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PRÉFACE


Ce petit livre n’est point un livre de science. En 1847, je revenais d’une mission littéraire en Italie, assez heureux pour rapporter des documents inédits qui intéressaient l’histoire des temps barbares. Mais, avec ces rares épis, glanés dans le champ où Muratori et ses successeurs ont si bien moissonné, j’avais cueilli quelques fleurs de poésie, comme le liseron mêlé au blé mûr. C’étaient des vers détachés d’un manuscrit du treizième siècle, des chants qui, après avoir passé par les lèvres de plusieurs générations, sont tombés dans un injuste oubli. C’étaient des recueils de légendes que le voyageur lettré dédaigne d’acheter aux foires, mais qui édifient les veillées des paysans. J’avais