Christ, dont nous avons promis d’observer l’Évangile, dit que les bien portants n’ont pas besoin de médecin, mais au contraire les malades, et qu’il n’est pas venu pour appeler les justes, mais les pécheurs, à la pénitence ; et c’est pour cela que souvent il mangeait avec eux. Puis donc que tu as agi contre la charité et contre le saint Évangile du Christ, je te commande, par la sainte obéissance, de prendre incontinent cette besace de pain que j’ai mendié et ce vase de vin, et de courir après eux par monts et par vaux, les cherchant avec sollicitude jusqu’à ce que tu les trouves ; et de ma part tu leur feras présent de tout ce pain et de ce vin. Puis tu t’agenouilleras devant eux, tu leur confesseras humblement ta cruauté ; enfin tu les prieras en mon nom de ne faire plus de mal, mais de craindre Dieu et de ne l’offenser plus s’ils font ainsi, je leur promets de pourvoir à leurs besoins, et de leur assurer toujours le manger et le boire. Et, quand tu auras dit ceci, reviens humblement. » Pendant que le gardien allait accomplir le commandement de saint François, celui-ci se mit en oraison, et pria Dieu qu’il attendrît le cœur de ces larrons, et qu’il les convertît à la pénitence. L’obéissant gardien, arrivé auprès d’eux, leur offre le pain et le vin, et fait et dit ce, que saint François lui a commandé. Or il plut à Dieu que ces larrons, tout en mangeant l’aumône de saint François,
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