ment profane, c’est-à-dire la grammaire, la rhétorique et la jurisprudence. L’étude des lois le conduisit probablement à Bologne ; et je crois reconnaître les mœurs de cette fameuse école, quand Jacques peint les prodigalités de sa jeunesse, l’orgueil de se bien vêtir et de beaucoup donner, les festins et les fêtes auxquels tout l’or de Syrie ne suffirait pas. Puis venaient les querelles, la honte de rester sans vengeance, et, après s’être vengé, la crainte des représailles. Voilà bien les habitudes de ces turbulents écoliers de Bologne qu’on voit toujours en armes, défiant les magistrats, battant les archers de la commune, et poussant si loin la passion du luxe, qu’il fallut des défenses réitérées pour abolir la coutume de célébrer les examens par des banquets et des tournois[1].
Mais, quand Jacques de Benedetti, promu au doctorat, eut été, selon l’usage, promené en robe rouge, à cheval, précédé de quatre trompettes de l’université, des pensées plus sérieuses l’occupèrent, et son nouveau titre le mit en mesure de réparer bientôt les brèches faites, comme il le dit, au coffre-fort paternel. Rien n’égalait alors le crédit des
- ↑ Wadding, Scriptores ordinis Minoris, cum supplemento Sbaraleæ, p 366. — Id. Annales ordinis Minorum, tom. V, ad annum 1298. — Rader, Viridarium Sanctorum. — Savigny, Histoire du droit romain au moyen âge. — Le poesie spirituali del B. Jacopone de Todi fratte minore, con le scolie et annotazioni di fra Francesco Tresatti, da Lugnano. Venezia, Misserini, 1617, lib. I, sat. 2. stanz. 7, 13, 14, 15. Tiraboschi, Storia della Lett. ital., tom. IX, l. I cap. iii.