Alcuin
En 781, Alcuin, qui avait une première fois visité Rome, y retourna pour solliciter le pallium en faveur de l’archevêque Eanbald, et vit Charlemagne à Parme. Charles, avec ce regard d’aigle qui savait juger du génie des hommes comme des chances d’une bataille, comprit que l’instrument principal de ses desseins était trouvé et Alcuin se souvint peut-être que son maître Egbert lui avait prédit une glorieuse destinée au pays des Francs. Il s’engagea donc à passer en France après avoir accompli sa mission, et il y vint en 782. Huit ans plus tard, il retourna dans la Grande-Bretagne, chargé d’un message pour le roi Offa, et revint en 792, toujours partagé entre l’honneur de servir un grand homme, et la douceur de vieillir dans sa cellule. Charlemagne fut le plus fort, et ; pour l’amour de lui, Alcuin consentit à mourir sur une
Froben, Alchuini Carmen de pontificibus ecclesiae Eboracensis, il représente ainsi l’enseignement d’Aetbert, successeur d’Egbert, à l’école d’York
His dans grammaticae rationis graviter artes,
Illis rhetoricae infundens refluamina guttae
Istos juridica curavit cote polire…
Ast alios fecit praedictus nosse magistro
Harmoniam cœli, solis lunaeque labores…
Aerios motus pelagi, terraeque tremorem
Naturas hominum, pecudum, velucrumque ferarum…
Les vers suivants contiennent le catalogue de la bibliothèque.
Que l’école d’York fût à la fois laïque et ecclésiastique, c’est ce
qui résulte du passage suivant de la vie d’Alcuin : « Erat quidam
ei (Egberto) ex nobilium ntiis grex scholasticorum, quorum quidam
artis grammatical rudimentis, alii disciplinis crudiebantur
artium jam liberalium, nonnulli divinarum Scripturarum. »