dont il s’était assuré l’amitié et l’alliance. Il causa de grands désordres en divisant la ville en sept factions qui en vinrent aux mains, de sorte que tout le peuple s’entr’égorgeait. » Il faut se rappeler que, chez nos grammairiens, Rome désigne Toulouse ; que Frédégaire donne aux Francs le nom de Phrygiens ; et l’on ne pourra s’empêcher de reconnaître sous le nom de Blastus le duc Bladastes, engagé dans la conspiration de Gondowald, où il entraîna une partie de l’Aquitaine. Or, comme Énée ajoute qu’il avait vingt-cinq ans à l’époque des événements qu’il décrit comme le poète Sarbon, qui, vers le même temps, composa le chant de la reine Rigonthe, fut le père de Glengus et l’aïeul de Maximien, contemporain de Virgile, on ne saurait guère placer Virgile même que sur la limite du sixième et du septième siècle ; et la date que la critique cherchait semble désormais fixée[1].
- ↑ Virgilius Maro, Epitome, II, p. 107 « Exquibus est illud Aeneae Mithridatici belli historiam, immo tragœdiam, lacrymabiliter enarrantis. Illo, inquit, enim narrare proponimus (quo métro ? dactylico) quod maximum scimus gestum est bellum in illo, inquam, eodemque quo xxv aetatis expleveram annum, tempore, Blastus quidam genere Pheregus (sic) Julius… a septentrione (ex hac quippe parte oriundus erat) Romam, Germanorum sibi quorum societatem amicitiamque pariter adquisiverat, satellitibus adjunctis veniens, ingente urbi, populo, plebique perditione per eundem facta, in septem siquidcm contra sese dimicaturas civitatem divisit partes, et intolerabilem inussit plagam, ut pene tota civitas internecioni se daret. » Sur Bladastes et le rôle qu’il joua dans l’entreprise de Gondowald, Gregor. Turon., VI, 12, 31 ; VII, 28, 34, 37; VIII, 6. Les passages sont trop longs pour trouver place dans