au diacre Germain sur les parties du discours, suivies de quinze Lettres à Fabianus sur divers sujets de grammaire. Sous des titres si arides on ne s’attend assurément, pas à trouver la succession des professeurs aquitains, les traditions mystérieuses qu’ils se transmettaient depuis un siècle, les disputes qu’ils soutenaient jour et nuit, pendant que, sous les murs de leurs villes, les Francs et les Visigoths s’entr’égorgeaient[1] .
Voici en quels termes Virgile commence l’histoire de son école, et ce qu’il appelle le Catalogue des grammairiens « Le premier fut un vieillard nommé Donatus, qui habitait Troie, et dont on assure qu’il vécut mille ans. Il vint auprès de Romulus, le fondateur de Rome, qui le reçut avec beaucoup d’honneur. Il y passa quatre ans, y fonda une école, et laissa à sa mort un nombre infini d’ouvrages, où il proposait des questions comme celle-ci a Quelle est la femme, ô mon fils ! qui allaite d’innombrables enfants, et dont le sein s’épuise d’autant moins qu’on le presse davantage ? C’est la science. Il y eut au même lieu de Troie un Virgile auditeur du même Donatus, très-habile à composer des vers, qui écrivit soixante-dix volumes sur la métrique, et une lettre d’éclaircissements sur le verbe, à Vir-
- ↑ Virgilii Maronis Epis. de octo partibus orationis, ejusdem Epitome, apud Mai, Auctores classici e codicibus Vaticanis, t. V. p. 1, 97. Editoris praefatio, V-XXXIII.