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tinople. Mais son œuvre devait lui survivre et la séparation se perpétuer sous ses successeurs, si l’on eu juge par la correspondance de Childebert avec l’empereur Maurice. Le roi s’exprime en ces termes « Nous nous sommes décidés par un libre choix à former le nœud d’une alliance avec Votre Sérénité très-clémente, et a vous témoigner cette affection qui plaît à Dieu, et qui est le premier gage d’une paix utile aux deux nations. C’est pourquoi, présentant nos saluts à Votre Clémence pacifique, avec tout l’honneur dû à votre haute dignité, nous avons résolu de vous envoyer des ambassadeurs, comme nous l’avions annoncé aux vôtres. Nous leur avons donné sur certains points des instructions verbales, auxquelles nous désirons qu’avec l’inspiration de Dieu vous répondiez d’une manière profitable au bien commun. » On retrouve ici les formules ordinaires du Bas-Empire ; mais le sentiment de l’égalité éclate a toutes les lignes : le Mérovingien traite de puissance à puissance ; les contemporains ne s’y trompent pas, et les vies de plusieurs saints du sixième siècle remarquent l’époque où les Francs, « ayant secoué la domination de la république et supprimé le droit de l’empire, régnèrent de leur chef[1]. »

  1. Procope, De bell. Gothic., 39. Κάθηνται μὲν ἐν τῇ Ἀρελάτῳ τὸν ἱππικὸν αγῶνα θεῶμενοι . Νύμισμα δὲ χρυσοῦν ἐκ τῶν ἐν Γάλλοις μετάλλων πεποίηται, οὺ τοῦ Ῥωμαίων αὐτοκράτορος χαρακτῆρα ἐνθέμενοι, ἀλλὰ τὴν σφετέραν ἀυτῶν εἰκόνα. Sur les monnaies de Théodebert