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Celle qui écrivait ainsi était la même que cette belle et savante Lioba, appelée un peu plus tard au gouvernement du monastère de Bischofsheim, où elle enseigna sans doute la prosodie latine aux filles des Germains. Boniface répondit à de si touchantes prières en l’associant à ses travaux ; on peut croire qu’il lui adressait, à son tour, son poëme des Vertus.

Ses poésies.

C’est un ouvrage d’environ deux cents vers, dédié à une sainte femme « J’ai voulu, dit-il, envoyer à ma sœur dix pommes d’or cueillies sur l’arbre de vie, où elles pendaient parmi les fleurs. » Ces dix pommes d’or sont dix énigmes dans ce goût recherché, qui tient à la fois de la décadence latine et de la poésie barbare. Chaque énigme contient la définition d’une vertu dont le nom se forme des initiales de chaque vers. Le poëte met successivement en scène la Charité, la Foi, l’Espérance, la Justice, la Vérité, la Miséricorde, la Patience, la.

    eruditione, tam grammaticae artis eloquentia et metrorum medullatae facundiae : modulations, quam etiam historiae simplici expositions et spiritualis tripartita intelligentiae interpretatione imbutus, dictandique peritia laudabiliter fulsit. » Cf. Othlon, 5. Ars domini Bonifacii, archiepiscopi et martyris, apud Mai, Classici auctor., t. VII ; 1855. Epist. Bonifacii, 12, 17-20, 38, 41, 49, 101.Leobgitha Bonifacio : « Istos autem subterscriptos versiculos componere nitebar secundum poeticœ traditionis disciplinam, non audacia confidens, sed gracilis ingeniosi rudimenta exercitare cupiens, et suo auxilio indigens. Istam artem ab Eadburgae magisterio didici, quae indesinenter legem divinam rimari non cessât.

    Arbiter omnipotens, solus qui cuncta gubernat,
    In regno Patris semper qui lumine fulget,
    Qua jugiter flagrans sic regnet gloria Christi,
    Illaesum servet semper te jure perenni. »