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anglo-saxons, ses anciens, maîtres ; s’il soumet une série de questions au souverain pontife ? Grégoire II lui répond en douze articles avec la fermeté et la condescendance romaines. Il traite de la législation du mariage, de la discipline cléricale, de l’administration des sacrements. Il interdit l’usage des viandes immolées en cas de maladies contagieuses, il ordonne aux prêtres et aux religieux de rester, et, s’il le faut, de mourir à leur poste. « Sur le point des empêchements en matière matrimoniale, nous prononçons qu’il serait mieux de s’abstenir jusqu’au degré où la parenté cesse d’être reconnaissable ; mais, comme nous penchons à l’indulgence plutôt qu’à l’application du droit strict, surtout en faveur d’une nation barbare, nous voulons qu’après la quatrième génération les noces puissent être permises. Les lépreux, s’ils sont fidèles chrétiens, doivent être admis la participation du corps et du sang du Sauveur mais ils ne se mêleront point aux banquets publics. En ce qui concerne les prêtres et les évêques irréguliers, ne refusez pas de les admettre à vos entretiéns et à votre table. Il arrive souvent que les esprits rebelles aux corrections de la vérité se laissent captiver par la familiarité d’une vie commune et par la séduction d’un avertissement amical. Vous en userez de même à l’égard des chefs temporels qui vous prêteront leur appui, » Les décisions du pape con-