Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 4.djvu/17

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
Théologie.

Mais l’esprit vivait sous les formes il éclate dans le petit nombre de monuments littéraires, d’inspirations poétiques qui nous restent de ces chrétientés mal connues. -L’Église de Germanie avait eu de bonne heure son premier docteur en la personne de saint Victorin, evêque de Pettau, sur les frontières du Norique et de la Pannonie, mis à mort pour la foi au temps de Dioclétien. Rhéteur avant sa conversion, et versé dans les lettres grecques plus que dans la langue latine, il s’était attaché à traduire ou plutôt à s’approprier les commentaires d’Origène sur l’Écriture sainte, et à combattre les

    manie , voy. Rettberg, I, 258. Binterim, 8 et sqq’. Sur saint Valentin, Fortunat, de Vita S Martini, lib. IV.

    Ingrediens rapide quo gurgite volvitur Œnus,
    Inde Valentini benedicti templa require.

    Cf. l’inscription donnée dans le Corpus poetarum de Pesaro, t. VI, p. 280 :

    Hic jacet in tumulo quem flevit Rhetica tellus, `
    Maxima summorum gloria pontificum :
    Abjectis qui fudit opes nudataque texit
    Agmina, captivis praemia larga ferens.
    Est pietas vicina polo, nec funeris ictum
    Sentit ovans, meritis qui petit astra bonis.
    His pollens titulis Valentiniane sacerdos
    Crederis a cunctis non potuisse mori.

    Sur les conciles d’Arles et de Sardiques, Mansi, Concil., t. II, t. III,Fleury, Hist. eccles., t. III. Vita S. Severini, ap. Bolland Acta SS, Januarii 8. Aucun doute ne s’élève sur l’authenticité de cette vie de saint Severin, écrite a la fin du cinquième siècle par son disciple Eugippius -Si je n’ai pas tenu compte de la suscription souvent citée d’une lettre de saint Hilaire de Poitiers « Episcopis Germaniae primae et Germaniae secundae, » etc. (Opera. Hilarii, t. II, p. 457), c’est que cette suscription manque dans plusieurs manuscrits.