Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 2.djvu/80

Cette page a été validée par deux contributeurs.


LES FEMMES CHRÉTIENNES


(QUATORZIÈME LEÇON)




Messieurs,


Il fallait savoir si la société chrétienne était en mesure de recevoir les barbares, de les maîtriser par ses institutions et par ses mœurs il fallait voir si elle valait mieux qu’eux, si elle avait devancé les instincts généreux que ces peuples jeunes avaient conservés loin de la corruption romaine, à la faveur de leurs forêts et de leur ciel glacé ! Nous nous sommes arrêtés aux deux sentiments que les barbares passent pour avoir introduits dans le monde, et qui font l’âme des mœurs modernes, je veux dire le sentiment de la dignité de l’homme et le respect des femmes. Si la barbarie eut ces deux instincts, noùs avons trouvé qu’avant elle le chris-