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juriosa contra aliquem in ipso concilie vel congregatione existentem. Nec aliquam rixam seu mesclantiam cum aliquo vel aliquibus ibi facere, nec aliquem vel aliquos ibi existentes percutere vel offendere modo aliquo vel ingenie ; et qui contra fecerit puniatur pena dupli quam puniretur si alibi dixisset vel fecisset predicta, vel aliquid predictorum, et plus et minus ad voluntatem domini Potestatis, inspecta qualitate personarum et facti[1]. A mon sens, le statut de Florence, avec l’austérité de son langage, nous apprend plus que l’Oculus pastoralis du rhéteur de Bologne. Aux dispositions sévères et judicieuses qu’on y trouve, on reconnaît bien un pays où l’éloquence gouverne, où il faut contenir les emportements oratoires, où le législateur sait déjà tout le pouvoir et tout le danger de la discussion. On sent qu’on n’a pas affairé a un peuple enfant, mais à des générations mûries par une longue éducation, et l’on ne regrette plus d’avoir péniblement cherché les vestiges des écoles italiennes, si le moment arrive où avec de grands poêtes, on en voit sortir de grands citoyens.

  1. Un autre statut de 1285 (ibid. p. 17) mentionne la manière de voter : « facto et celebrato scrutinio ad pissides et balloctas. LVI ex dictis consiliariis et capitudinibus ponentibus balloctas in pisside albo ubi scriptum est sic ; illi vero quibus predicta displicuerunt, ponentes balloctas in pisside rubeo in.quo scriptum est NON, fuerunt solummodo V. »