je ne suis pas surpris de trouver que l’hexamètre fait irruption dans les actes notariés, et que les gens d’esprit se piquent de signer en vers latins. Ainsi dans un diplôme de Sienne, en date de -1081,
Et dans une charte de l’abbaye de Casauria, datée de 1177 :
la langue du Palais
La langue de l’Eglise et de l’école était aussi celle du palais, comprise et parlée, non par les jurisconsultes seulement, mais par le peuple entier des gens d’affaires. L’historien Albertino Mussato, au commencement du quatorzième siècle, écrit en vers le récit du siége de Padoue, et le dédie à la compagnie des notaires impériaux. « Souvent, dit-il, la compagnie palatine des notaires m’a pressé de célébrer dans un chant métrique les maux que Can Grande fit à notre cité, et qui, par un retour du destin, sont retombés sur leur auteur. Vous demandez encore que le poëme n’ait, rien de ce ton sublime qui sied à la tragédie mais que le langage en soit tempéré et descende à la portée du vulgaire, afin que si mes livres d’histoire, écrits d’un style plus relevé, servent à
- ↑ Pecci, Storia di vescovi di Siena; Chronicon Casaurense, apud Muratori Script. II, pars 2, col.1013.
