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études qui préparaient l’avocat aux luttes du ; barreau formaient aussi le juge appelé à débrouiller le chaos des lois romaines et lombardes, et le notaire chargé de conserver, dans les formules sacramentelles de ses actes, l’image immobile du droit, au milieu de la violence des événements et des mœurs. Ces trois fonctions se confondent quelquefois ; et celui qui paraît dans un procès, assistant une partie en qualité d’avocat, y garde le titre de juge ou de notaire. Parmi les juges il y des rangs il faut distinguer les juges de l’empereur ou du sacré palais, et ceux des communes (civitatis). Sous ces noms divers on les voit siéger en grand nombre dans les mêmes cours. Au. tribunal du comte palatin Boderod, à Pavie, paraissent onze juges du palais et deux de la cité. En 982, Hildebrand, envoyé de l’empereur Otton, vient tenir ses plaids à Florence, dans l’atrium de la cathédrale l’arrêt qu’il rend en faveur des chanoines est signé de huit juges impériaux et de cinq notaires. En 1288, la ville de Milan ne compte pas moins de.deux cents juges et de mille notaires, dont six cents comissionnés de. l’empereur[1]. Les jurisconsent

    sent que pour plaider. Du reste, je ne nie point que ces noms divers de jurisdoctor, d'advocatus, de causidicus, de judex ne s’emploient souvent l’un pour l’autre, et ne désignent une classe de jurisconsultes qui forme dans plusieurs villes le collège des échevins

  1. Hist. Patr.Monument I, N°47. Cf Hegel,Gechichte des StÄedteverfassung von Italien. Archives du chapitre de-Florence’, année 783 : « Leo judex et missus domini imperatoris, Hildeprandus judex domini imperatoris