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honneurs des cités ; c’est le témoignage d’AIfano de Salerne, dans des vers inédits adressés au jurisconsulte Romuald
Dulcis orator, vehemeus gravisque, Inter omnes causidicos perennem 1 Gloriam juris tibi, Romoalde, Protulit usus. Civium nulli, spatio sub hujus Temporis, fortuna serenitate Praevalet ridere beatiori Quam tibi nuper[1].
Parmi les jurisconsultes loués dans les Lettres de Pierre Damien, il en est deux, Atton et Boniface, qu’il honore du titre de causidici[2]. Six diplômes du onzième siècle, conservés aux archives diplomatiques de Florence, font voir que dans les grandes villes de Toscane des légistes se vouaient à la défense des intérêts privés[3]. Mais les mêmes étu-
- ↑ Extrait d’une ode que je publie avec les poésies inédites d’Alfano.
- ↑ Pétri Damiani Epist., lib. VIII, 7 et 9.
- ↑ Florence 1066, Hildibrandus, patronus causarum.
Ibid. 1066, Hildibrandus, causidicus.
Ibid. 1097, Placidus, advocatus.
Ibid . 1099, Fralmus, causidicus sacri palatii.
Pistoia 1095, Placidus, causidicus.
Pisé 1067, Sigismundus, causidicus.
Chiusi 1072, Johannes, causidicus. J’ai relevé ces témoignages aux archives diplomatiques de Florence mais ils se retrouvent tous ou presque tous dans le recueil de Brunetti. Il est vrai que M. de Savigny veut que le titre de causidicus désigne, non pas celui qui plaide une cause, mais celui qui la juge, le scabinus de la législation carlovingienne. Mais les exemples de Romuald et de Lanfranc prouvent que la profession d’avocat avait, au onzième siècle, tout son lustre et toute sa popularité ; et, dans le plaid de Teramo, les causidicides deux parties ne parais-