s’efforce de rallumer un foyer de science sacrée et profane dans des lieux encore tout consternés de l’apparition des pirates normands. On le voit exerçant ses disciples à composer en prose et en vers, leur donnant à la fois des leçons et. des exemples. D’un autre côté, sa légende, écrite longtemps après lui, rédigée sur des traditions orales (juxta veridica majorum famina), est elle-même une de ces compositions littéraires auxquelles on appliquait les jeunes clercs. Nous y trouvons à peu près ce que savait faire un écolier italien dans des siècles si mauvais. Le début a toute la solennité, toutes les formes oratoires d’un panégyrique composé pour être, lu en présence du clergé et peut-être des fidèles.
« INCIPIT VITA SANCTI DONATI SCOTTI FESULANI « EPISCOPI.
« Clarus et solemnis, karissimi fratres, adest dies omni laude extollendus, omni devotione colendus, in quo beatissimi patris nostri transitum exultat ordo angelicus. Et (licet omnium sanctorum sanctissime solemnitatis, fratres dilectissimi, christianorum animus debeat fieri particeps, cum Scriptura dicat Pretiosa in conspectu Domini mors sanctorum ejus, et alibi : Cum dederit electis suis somnum, ecce hereditas Domini. Sancti enim cum pervenerint ad mortem, tunc invenient hereditatem. Ut enim ad eam pertin-