Dans ces villes lombardes que l’arianisme disputait à l’orthodoxie, on,voit les évêques s’entourant d’un petit nombre de clercs, qu’ils exercent à la culture des lettres en même temps qu’à la défense de la foi. Au septième siècle, l’archevêque de Milan, Benedictus Crispus, s’honorait d’avoir initié ses disciples à la connaissance des sept arts. Un peu plus tard, l’Église de Lucques avait ses écoles sous le portique même de la cathédrale ; et déjà les prêtres Caudentius et Deusdede y figurent, dans deux actes de 747 et 748, comme chargés de l’enseignement public[1]. Le diacre Pierre de Pise professait à Pavie quand Alcuin assista à sa dispute publique contre l’Israélite Jules et je reconnais comme autant de représentants de l’école ecclésiastique en Lombardic, Paul Diacre, Paulin d’Aquilée et Théodulfe,. tous trois clercs, tous trois destinés à seconder ces réformes de Charlemagne que l’Italie inspira d’abord, et qu’elle subit ensuite.
D’un autre côté, l’enseignement monastique commençait aux deux bouts de la péninsule, au
- ↑ S. Benedicti Crispi Mediolanensis archiepiscopi poematium
medium apud Mai, Auctor. class., t. V, p. 391 praefatio ad Maurum
mantuensem praepositum. Quia te, fili carissime Maure, pene ab
ipsis cunabulis educavi, et septiformis facundiae liberalitate dotavi.
Archives de Lucques
Diplôme de 748. Signa manus Deusdede VV. presb. magistro schole, testis.
— de 767. Propter pontificalem ejusdem Ecclesie ubi est schola.
— de 809. Ego Lampertus magistru (sic) schole cantorum manu mea subscripsi .
— de 746. Gaudentius presbiter magister