jeux d’esprit d’un pédagogue applaudi par des enfants. Il s’agissait de célébrer la chute de Troie et la douleur d’Hécube : le comble de l’art était d’emprunter le mètre élégiaque des Latins, en le surchargeant de ces rimes léonines dont l’oreille des barbares ne se lassait pas :
Pergama flere volo, fato Danais data solo
Solo capta dolo ; capta, redacta solo[1].
Ce petit poëme semble avoir joui d’une faveur singulière : on le trouve dans un grand nombre de recueils, à la suite des plus beaux ouvrages de l’antiquité. On connaît moins les vers suivants que je lis aussi dans un manuscrit du douzième siècle, et que je publie sans m’en dissimuler la puérilité et la faiblesse. Mais je trouve quelque intérêt à surprendre, pour ainsi dire, un des exercices familiers de l’école, à savoir comment on y goûtait les anciens, ce qu’on imitait de leurs qualités ou de leurs défauts. L’auteur se propose de conter l’aventure de Dédale et d’Icare, et il a sous les yeux les deux récits d’Ovide, l’un au deuxième livre de l’Art d’aimer, l’autre au huitième des Métamorphoses[2].
Fert male damna more, patrie revocatus amore
Excitat ad reditus hunc amor ingenitus.