nissant en assemblée générale pour débattre et fixer, aux termes de la loi romaine, les degrés de parenté qui font empêchement au mariage. Au même siècle, Lanfranc est instruit, suivant l’usage de sa patrie, dans les arts libéraux et dans les lois séculières[1] (1).
des
Universités
italiennes.
Un peu plus tard, Irnérius professait la
grammaire à Bologne, avant d’inaugurer cette école qui devait restaurer le droit romain et soumettre à ses décisions les conseils des empereurs. Les jurisconsultes de Bologne siégeaient à la diète de Roncaglia, et signaient à Constance la charte des libertés de l’Italie. Mais ces maîtres savants, courtisés des princes et honorés par les républiques, vivaient encore, comme les anciens grammairiens, des contributions volontaires de leurs élèves. Chaque année, le professeur désignait deux étudiants pour s’entendre avec les autres, et régler d’un commun accord le prix des leçons. Il est vrai de dire que les disciples finissaient par retourner contre leurs maîtres-
- ↑ Tiraboschi, Storia di Nonantola II, no 38, p. 54. Diplôme de Milan, 855 «Ego Hildera tus scriptor hujus livelli juris magister. » Goldast, Constit. Imp. 1221 IV, 34. Traité de 964 «Synodum constitutam apluribus viris catholicis episcopis et abbatibus, insuper judicibus et legis doctoribus. » Petrus Damiani ; Epist., lib. VIII. 7, 10. M., Opera, t. Il, p. 18, édition de Rome, 1608. Muratori, Antiquit. I, 969, Florence, 1075 « Ubertus legis doctor ». Id., ibid., p. 448. Bergame, 1079 « Radulfus legis doctor. » Sarti, de Cl. Archig. Bonon. professoribus. t I, p, 1, charte de 1067 «Albertus legis doctor. » Je connais les objections de Savigny, et je n’entends pas que le titre de legis doctor désigne toujours un maître qui enseigne le droit, mais du moins un légiste qui l’a étudié.