pelle le genre humain. C’est ce que nous verrons à mesure que nous passerons en revue les siècles du moyen âge, lorsque l’Italie remplira si glorieusement cette fonction d’enseignement qui est la sienne aux onzième et douzième siècles, à l’époque de ses grands docteurs quand la France sera le bras droit de la chrétienté et portera l’épée levée pour la défendre contre tous ; quand l’Espagne et le Portugal, avec leurs flottes, iront au-devant de ces nations attardées qui n’ont pas encore vu luire la lumière de là civilisation chrétienne. Voilà la destinée, le caractère de ces nationalités transformées comme elles devaient l’être par le travail intérieur du christianisme.
Vous le voyez donc, tout contribue déjà à produire, à développer le génie individuel, le génie original de chacune des grandes provinces de l’empire romain.
Mais il me reste maintenant à insister en particulier sur chacune de ces trois grandes provinces qui devaient être un jour l’Italie, la France et l’Espagne, et qui, déjà, à quelques égards, en portaient les marques.
L’Italie était, de toutes, celle qui devait le mieux conserver son caractère historique : elle était leur aînée de beaucoup elle vécut plus longtemps sous la même discipline, et les résistances de la Guerre sociale avaient eu le temps de s’assoupir. Elle garda donc l’empreinte de ces deux grands carac--