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COMMENCEMENT DES NATIONS
NÉO-LATINES


(VINGT ET UNIÈME LEÇON)




Messieurs,


Jusqu’ici nous n’avons étudié que cette civilisation uniforme qui, au cinquième siècle, s’étendait d’un bout à l’autre de l’empire d’Occident. Deux principes s’y combattaient : le paganisme et le christianisme, mais sans distinction de lieux, sous l’empire des mêmes lois et dans la même langue. Pendant qu’on lisait solennellement Virgile à Rome, au forum de Trajan, les grammairiens le commentaient avec une grande ardeur dans les écoles d’York, de Toulouse et de Cordoue. Si saint Augustin, au fond de sa solitude d’Hippone, dictait un traité nouveau contre les hérésies de son temps,