implacable. Gildas décrit l’incendie ravageant l’île de Bretagne tout entière, les édifices croulant sous les coups des béliers. Dans les Gaules,. l’invasion des Suèves, des Alains et des Vandales. Ruine de Spire, Strasbourg, Reims, Mayence et Trèves, qui n’est plus qu’un sépulcre. —En Italie, les soldats d’Alaric mettent le feu aux jardins de Salluste. Trois jours de pillage. On arraché les tuiles d’or du Capitole, le bronze du Panthéon.
IV. Mais, après ces premières fureurs, les barbares sont touchés de la majesté romaine ils s’appliquent à conserver les édifices. –Cassiodore sur l’architecte des édifices publics, au préfet de Rome : « Il convient que la beauté des monuments romains ait un gardien habile, afin que cette admirable épaisseur de nos murailles soit conservée par une diligence. admirable. Que ta grandeur sache donc que nous avons donné un architecte aux édifices de Rome. Il verra des œuvres plus belles qu’il n’en trouya jamais dans les livres, qu’il n’en conçut dans sa pensée, des statues qui portent encore tout vivants les traits des grands hommes. Il verra les veines courir sur le bronze ; les muscles gonflés, les nerfs tendus. Il admirera les chevaux d’airain bouillonnant d’ardeur sous le métal immobile. Que dire des colonnes élancées comme des roseaux, de ces hautes constructions soutenues par des tiges légères, de ces marbres si habilement joints, que