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III
LES VILLES.

I. La terre achève de se transformer par la fondation des villes. -Les villes abritent la vie sociale et la développent. Rome était une cité qui avait conquis le monde, elle ne se crut assurée de le garder qu’après l’avoir couvert de cités semblables à elle._ Ses légions portent avec elles quasi muratam civitatem. La cité militaire, c’est le camp ; le camp immobile devient une ville romaine enceinte carrée, quatre portes, deux rues qui se coupent, au milieu le praetorium , qui deviendra le palais. Comment prendre possession du sol d’une manière plus forte qu’en emprisonnant l’espace, en forçant les eaux à couler sur les aqueducs, la pierre à monter en portiques pour former des temples, des thermes, des amphithéâtres ?

II. Villes romaines de la Germanie les itinéraires en comptent cent seize. -Dans la Bretagne, vingt-huit villes ; Bath et Caer-Léon avaient des théâtres, des palais, des bains magnifiques. A Dorchester, amphithéâtre ; à Londres, Westminster, fondé sur un temple d’Apollon, et Saint-Paul sur un temple de Diane.

III. L’invasion. Elle est d’abord furieuse,