surveillance, autant il aura d’hommes pour entretenir les, abeilles. Les basses-cours de nos grandes « fermes n’élèveront jamais moins de cent poulets « et trente oies les manses moins considérables nourriront au moins douze oies et cinquante poulets.
« Il faut pourvoir avec la plus entière diligence à ce que tous les produits de nos fermes, lard, viandes sèches, vin, bière, beurre, fromage, miel, cire, farine, soient toujours préparés avec la plus grande propreté.
« Nous voulons que dans nos jardins on cultive toutes les plantes c’est-à-dire le lis, les rosés, la sauge, le concombre, le melon, la citrouille, le pois chiche, le haricot, le fenouil, les laitues, le romarin, la menthe, le pavot et la mauve. »
Ne sourions point en voyant ce grand homme s’abaisser à ces détails, c’est le caractère du génie d’embrasser les détails dédaignés par les esprits médiocres, comme Dieu embrasse les lois des astres, sans oublier le grain de sable et l’hysope, qui est la plus petite des plantes. Charlemagne, sait le compte de ses poulets, comme il gourmande les chantres à la chapelle et les enfants à l’école: c’est à ce prix qu’il rétablit la culture des champs comme la culture des lettres.