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LE COMMERCE

Ce qui me frappe d’abord, c’est la vie qui unit toutes les parties~ de l’empire, et par elles toutes les parties du monde. Cette vie, c’est le commerce, et le commerce n’a pas d’autre grandeur que de porter ainsi la souveraineté humaine sur toutes les mers et sur toute la terre. Le commerce de Rome devait se tourner vers l’Orient et vers le Nord. I. –-A l’Orient, Rome avait hérité des pensées et des conquêtes d’Alexandre. Les Grecs pénétraient en Asie par deux grandes voies

1° Voie de terre. Colonies grecques du PontEuxin et de la Chersonèse Taurique, Olbia, Théodosie. De là, et par l’Arménie ; on pénétrait dans la Médie, l’Hyrcanie, la Bactriane, où, pendant cent ans, s’était soutenue une dynastie grecque puis, traversant les gorges del’Immaüs, on arrivait dans la petite Boukharie, vers le quatre-vingt-seizième degré de longitude. Là un caravanserailen pierre. Les Sères y apportaient leurs soies, leurs pelleteries, leur fer. Comment se faisait la vente[1] . Il

  1. Les Sères apportaient leurs soies, leurs pelleteries, dans des ballots sur lesquels le prix était marqué, puis ils se retiraient. Les acheteurs venaient, examinaient la marchandise, et, si elle leur