de la société chrétienne ; il fallait qu’elle en fût l’image, qu’elle représentât l’Église universelle de la terre dans toute sa hiérarchie, depuis l’évêque jusqu’au dernier des pénitents. C’est pourquoi le trône de l’évêque se trouvait dans l’abside, ayant autour de lui les bancs de son clergé ; puis, à droite et à gauche, —et séparés dans les deux nefs du Nord et du Sud, les hommes et les femmes admis à la participation des mystères ; au bas de la grande nef se trouvaient les catéchumènes, une partie des pénitents ; puis, dans l’atrium, dans le vestibule, dans la cour entourée de colonnes qui séparait l’église de la rue, stationnaient les pénitents des degrés inférieurs et une autre partie des catéchumènes. D’après des divisions marquées d’avance, on occupait dans le vaisseau sacré une place comparable à celle que l’on occupait dans les desseins providentiels.
De plus, il fallait que l’Église instruisît les hommes, qu’elle les attirât, qu’ils en sortissent enseignés, touchés, et qu’ils eussent envie d’y revenir comme dans un lieu où ils avaient trouvé la vérité, le bien, la beauté. Voilà pourquoi l’Église était toute couverte de peintures symboliques et de ces leçons qu’on écrivait en vers au-dessous tous les murs parlaient, comme dans les belles fresques que nous avons vu peindre à Saint-Germain-des-Prés, et il n’était pas une pierre qui n’eût quelque chose à enseigner aux hommes. Ainsi, avec cet ensemble d’architec-