capitale des Gaules, succédant à Trèves dans cette dignité. Dans chacune de ces trois villes se forme, pour ainsi dire, une école différente de statuaire chrétienne : toutes ont des règles communes, mais chacune aussi a son originalité propre. Les mêmes sujets ne sont pas également en faveur partout à Arles par exemple, on trouve traité jusqu’à trois fois, dans les sarcophages de saint Trophime, le passage de la mer Rouge. A la largeur, à l’étendue, au mouvement, on y reconnaît l’habitude d’un ciseau très-exercé et une imitation des plus belles batailles représentées sur les bas-reliefs des anciens. À Arles encore, on a trouvé des sujets historiques qui ne se rencontrent nulle part ailleurs ainsi deux guerriers, agenouillés devant le Christ, comme Constantin devant le labarum c’est-à-dire reconnaissance de, la vérité religieuse par le pouvoir temporel, soumission à la vérité de celui qui porte le glaive ; image expressive et simple de ce qui se produit à cette époque où, en effet, le pouvoir temporel s’agenouillait devant, cette vérité souvent persécutée. Il me suffit d’avoir signalé la présence de ces trois grandes écoles de sculpture, qui eurent des disciples dans les autres grandes villes de l’Italie et de la Gaule, car à Vérone, à Milan et sur les bords du Rhin, on rencontre des sarcophages chrétiens qui n’ont pas le même mérite, mais qui n’en témoignent pas moins d’un état de l’art digne d’être étudié. Il ne faut donc pas se
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