s’arrêter en chemin. Il faut aussi un sacrifice qui sera le symbole de l’adoration et de l’impuissance humaine en présence de la puissance divine. Ainsi apparaît, comme un magnifique et permanent témoignage, le temple posé sur la face de la terre, afin de marquer que là il y a eu des intelligences qui voulurent, à leur manière, attester leurs efforts pour atteindre au Créateur. Ainsi toute la nature instruit l’homme par symboles, et c’est, par symboles que l’homme répond à l’Auteur de la nature.
Il en est de même du christianisme : Dieu aussi, dans l’Écriture sainte, ne parlait qu’un langage symbolique. Tout l’Ancien Testament est plein de réalités ; il a sa valeur historique, sans doute ; mais, en même temps, toutes ces réalités sont des figures, tous ces patriarches, tous ces prophètes, représentent celui qui doit venir. Joseph et Moïse ne sont que les précurseurs et en même temps les signes de celui qui accomplira un jour la loi, et en qui toute figure trouvera sa réalité. Le Nouveau Testament, à son tour, ne nous entretient que par paraboles, et le Christ lui-même, employant ce langage familier de la vie des champs, de la vie la plus naturelle et la plus douce à l’homme, nous dira un jour : « Je suis la vigne, » et un autre jour : « Je suis le bon pasteur. » Il en sera de même dans tout le développement ultérieur du Nouveau Testament : saint