jeux, leur foule en délire, et le sang des citoyens coulait jusqu’aux pieds de ces dieux impuissants à les sauver.
Puis, s’appuyant sur l’autorité de Cicéron, il arrive à cette conclusion, que Rome n’avait jamais connu la république car la république (c’est la définition de Cicéron) n’est autre chose que l’association d’un peuple pour l’accomplissement de la justice et pour la. satisfaction de ses légitimes besoins. Or Rome ne connut jamais cette justice sans tache et cette satisfaction des besoins légitimes, c’est-à-dire des besoins spirituels ; elle a frustré son peuple de la nourriture des âmes. On ne peut trop admirer la hardiesse de cet Africain qui refait à sa manière l’histoire romaine, et n’y trouve que forfaits et châtiments. Cependant il est trop éclairé pour n’y pas voir aussi la vertu et la gloire. Expliquant les causes de la grandeur de Rome, il la rattache-au plan divin car le Dieu vrai et souverain qui a mis l’ordre non-seulement au ciel. et sur la terre, mais dans les organes du plus imperceptible insecte, dans la plume de l’oiseau et la fleur de l’herbe, ne pouvait pas laisser échapper aux lois de sa providence la conduite des peuples et le sort des empires. Sa justice éclate dans le gouvernement du monde, en particulier dans la destinée de Rome. Les vieux Romains ne respiraient que pour la gloire, ils l’aimèrent avec, une ardeur infinie : « Pour elle ils voulurent vi-