l’une après l’autre, naître de l’influence et de la fécondité de l’ancien latin non-seulement celles qu’on appelle néo-latines, l’italien, le provençal, l’espagnol, devaient trouver leur origine dans la langue, des Romains mais même les langues germaniques ne s’étaient pas affranchies de cette espèce de tutelle que le latin avait exercée sur elles. longtemps elles en ont ressenti l’heureuse influence, et la langue anglaise, par exemple, où cette influence s’est mieux conservée que dans les autres langues du Nord, est aussi celle qui a acquis le plus de clarté, de force et de popularité. Le latin, qui a ainsi façonné les langues modernes, n’est pas le latin de Cicéron, ni même le latin de Virgile, si étudié qu’il ait été au moyen âge, c’est le latin de l’Église et de la Bible, le latin religieux et populaire dont je vous ai fait l’histoire. C’est la Bible, ce premier livre que les langues naissantes s’efforcent de traduire, le premier dont nous avons des essais de traduction dans la langue française du douzième siècle, dans la langue teutonique des huitième et neuvième siècles, c’est la Bible qui, avec ses admirables récits, avec cette simplicité de la Genèse, avec ses peintures de l’enfance du genre humain, s’est-trouvée parler le langage qu’il fallait à ces peuples enfants aussi, qui arrivaient pour faire leur avènement à la civilisation et à la vie de l’esprit. Nos pères avaient coutume de couvrir d’or et de pierres précieuses
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