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LETTRES DE FRÉDÉRIC OZANAM


XIV
A M. FOISSET.
Paris, 29 juillet 1844.

Monsieur et cher ami,

C’est en revenant de Dieppe que j’ai trouve à la maison votre aimable lettre et si je n’y ai point aussitôt répondu, c’est que j’attendais de pouvoir le faire avec quelque probabilité à vos affectueuses questions. Je ne puis assez vous dire combien me touche cette promptitude de l’amitié qui, à quatre -vingts lieues de distance, au milieu de tant d’occupations et de devoirs, s’émeut à la nouvelle du danger, prend l’alarme, et vient apporter l’appui de ses encouragements et de ses vœux. Vous aviez bien raison, monsieur et cher ami la perte inattendue de M. Fauriel a été pour moi un coup de foudre. J’avais en lui un patron bienveillant qui me prêtait ses lumières, dont la bonté m’assurait une suppléance perpétuelle dans la chaire où ses infirmités ne lui permettaient plus de paraître. Son attachement pour moi faisait ma