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et la communion générale du jour de Pâques. Ajoutez que Pise possède une bibliothèque richement composée, avec un bibliothécaire très-obligeant, une université qui compte d’excellents professeurs, et quelques personnes enfin qui nous ont entourés d’affection et de prévenances. Je dois compter parmi ces nouveaux amis les membres de la conférence de Saint-Vincent de Paul. Voyez les desseins de Dieu. En 1847, je traversai la Toscane, je connus des hommes influents et zélés je leur donnai le règlement, le manuel, et je les laissai disposés à faire quelque tentative. Mais personne n’en voyait l’utilité dans un pays si bon, si chrétien, au milieu de tant d’œuvres anciennes. Cependant les révolutions sont venues, elles ont labouré ces terres molles, leur soc a heurté et déraciné bien des institutions qui ne tenaient plus que par des racines desséchées. Et voilà qu’aujourd’hui un prosélytisme tout nouveau multiplie nos conférences : l’autorité ecclésiastique leur prête sa protection, les religieux la recommandent, les laïques fervents s’y enrôlent. Elles fleurissent à Livourne et à Pise, elles commencent à prospérer à Florence, à Pontadera elles s’établissent à Prato, et bientôt à Volterra et Porto Ferraïo : voilà sept familles de Saint-Vincent de Paul dans ce pays toscan où la vie catholique languissait comme étouffée sous les chaînes dorées du joséphisme. Mais ce qui importe le plus, et ce qui me touche beaucoup, c’est que le premier esprit de