saint prêtre qui dessert la chapelle de Notre-Dame de Buglosse, et dont la simplicité, l’extrême charité me rappelait tout à fait notre bon patron. Cet excellent homme ne m’avait parlé que de souffrances à recevoir patiemment, de résignation, de soumission à la volonté de Dieu, quelque sévère qu’elle fût. Un tel langage m’étonnait un peu quand je me sentais si bien portant. Toutefois au retour même de Buglosse j’éprouvai quelque indisposition. Les derniers jours que je restai à Bayonne, les adieux, les visites me fatiguèrent beaucoup ; on avait décidé que je passerais l’hiver en Italie, le voyage dans ce midi de la France que je ne connaissais pas, m’intéressait vivement, mais j’en ressentis un peu de lassitude. Enfin à Marseille, de longues courses, du monde à voir, si bien que la veille de mon départ pour l’Italie une enflure aux jambes se déclara. Je ne voulus point trop m’en inquiéter nous partîmes. Malheureusement le bien que je me promettais du climat, de l’air et du soleil a tout a fait manqué. A partir de Gênes nous avons été enveloppés d’une pluie qui, après avoir cédé quelquefois à un rayon de soleil, a fini par rester maîtresse du ciel. Depuis près de deux mois nous vivons au milieu du déluge, et ce temps détestable, en même temps qu’il me pénètre d’humidité, m’empêche de faire l’exercice dont j’avais besoin. L’enflure augmentait après beaucoup de longueurs on a reconnu, mais un peu tard, qu’il s’agissait d’une
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