Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 11.djvu/492

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
XCII
À M.FRANCHISTEGUY

.

Pise, 25 janvier 1853.

Mon cher ami,

C’est bien tard pour vous souhaiter la bonne année : je vous la souhaite pourtant douce et heureuse à vous, à madame Franchisteguy, à vos aimables enfants. Vous devez désespérer de moi, et comme, vous êtes trop charitable pour me croire ingrat et paresseux, vous me supposez assassiné au coin d’un bois, ou nourrissant de ma personne les poissons de la Méditerranée. Vous vous trompez cependant, et quoique un peu assassinés par les aubergistes, un peu trempés des eaux de la mer, nous sommes arrivés il y a peu de jours à Pise, et au bout de quelques moments nous étions à genoux, remerciant Dieu, dans la cathédrale, un des plus magnifiques édifices que la foi chrétienne ait bâtis par la main des hommes. Ne craignez point que j’abuse du privilège des voyageurs et que j’aille vous affliger d’une descrip-