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XC
À M. CHARLES LENORMANT.
Pise,12 janvier 1853.

Monsieur et ami, En arrivant à Pisé où je suis entouré de tant de grands spectacles et de grands souvenirs, je me sens encore plus touché de trouver dans le numéro du Correspondant qui’ m’attendait à la poste, quelques lignes si affectueuses pour moi. Assurément, je ne vaux point ce que vous dites, et je ne mérite pas d’occuper nos lecteurs mais je vous remercie de leur avoir rappelé mon nom : j’y gagnerai peut-être les prières de quelques bonnes âmes. Je vous remercie surtout de la place que vous voulez bien me garder dans vos pensées, elle me fait penser à celle que je trouvais à votre foyer, quand madame Lenormant nous accueillait ma femme et moi avec tant de grâce et d’indulgence. -Je ne sais encore ce que Dieu ordonnera de nous, mais il a certainement assez fait pour l’honneur et la douceur de notre vie en nous choisissant nos