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plus lamentables. Je dois bien avouer qu’aujourd’hui encore madame Ozanam n’a pas le cœur bien raffermi mais elle a parfaitement supporté le reste de nos peines, de manière à rassurer le plus inquiet des maris. Petite Marie en est quitte pour peu de mal. Quant à votre ami, je ne vous le donnerai pas pour un Hercule il a eu ses misères, mais en somme il arrive à Pise à peu près comme il était parti de Bayonne. Il fallait donc bien remercier Dieu, comme nous l’avons fait en arrivant dans cette admirable cathédrale de Pise toute rayonnante de beauté, de foi et d’amour : Remerciez-le aussi de nous avoir gardés et conduits, priez-le de continuer son ouvrage et de nous ramener, car cette terre enchanteresse ne nous fait pas oublier la patrie. En priant pour nous, vous ne ferez que nous rendre la pareille. Vos noms, qui sont de toutes nos prières, ne pouvaient pas être omis dans nos vœux de première année. Ah que nous avons demandé ardemment cette guérison, trop lente, mais dont il ne faut pas désespérer ! Que j’ai demandé justice pour celui qui a éprouvé l’injustice des hommes Cher ami, tout ce que vous m’écrivez à ce sujet ne fait qu’ajouter à mon admiration pour votre caractère, à mon tendre respect pour cette vertu qui vous décide a tous les sacrifices afin de concilier tous les devoirs. Dieu vous bénira, et d’un côté ou de l’autre il vous ménagera une réparation si légitime il, y met le temps, et l’impatience de vos