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LXXXV
À M.DUFIEUX.
Notre-Dame de Buglosse, 2 décembre 1852.

Mon cher ami,

Votre confiance dans la Providence est admirable et condamne ma pusillanimité,. Mon seul enfant ne me laisse pas de repos, et vous êtes sans inquiétude pour votre nombreuse et jeune famille. Votre santé est compromise, et vous ne songez qu’à la mienne au milieu de tant de soucis vous trouvez le temps de m’écrire et de me demander de mes nouvelles. En ceci du moins, cher ami, je puis vous rassurer je me sens beaucoup plus fort, et plusieurs courses que j’ai faites sans fatigues m’ont prouvé que je pouvais défier l’hiver. J’en ai profité pour accomplir un pèlerinage que vous seriez heureux de faire avec moi, Ou plutôt vous le faites, car je vous y porte dans mon souvenir et dans mon intention. Notre-Dame de Buglosse. où j’arrive ce soir, et d’où je vous écris, est un sanctuaire de la sainte Vierge, tout voisin du village natal de saint Vincent de Paul. Je devais une visite