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énergique de votre honneur dans un moment où l’on fait bon marché de l’honneur. Je vous en félicite et j’en complimente nos amis de Lyon qui se sont associés à vos pensées.

Quel chagrin doivent ressentir ceux qui se sont hâtés de précipiter le clergé de France dans une voie au bout de laquelle on commence à voir l’abîme ! Heureusement, et pour la gloire de l’Église de France, le plus grand nombre et les plus considérables de ses chefs ont gardé la majesté du silence, et quoi que puisse nous réserver l’avenir, les intérêts de Dieu sont sauvés : Je n’en dirai pas autant des intérêts de la terre.

Cher ami, excusez mes pieds de mouche et les ratures dont ils sont ornés. Mais je vous écris à la Sorbonne, au milieu des candidats au baccalauréat, pendant que mes collègues interrogent. « Quelle est l’assemblée qui précéda les Etats-Généraux de 1789 ? » L’auditoire souffle « Les notables. » Le candidat « Monsieur, c’est l’assemblée des notaires. » L’examinateur « Vous saurez mieux l’histoire du siècle de Louis XIV. Comment se nommait ce surintendant.des finances célèbre par ses malheurs ? » L’auditoire souffle « Fouquet. » Le candidat « Monsieur, il s’appelait Fould. » Voyez comment on peut faire une lettre au milieu de pareils gaillards. Cependant, si l’esprit est distrait, le cœur vous appartient bien tout entier. Outre la place que vous ayez dans mes prières de cha-