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ANNÉE 1842

D’un autre côté nous avons été moins heureux. Toutes les recherches pour trouver détaches les opuscules de saint Bonaventure sont demeurées inutiles. Mais n’est-ce pas une chose honteuse, déplorable, que dans une ville métropolitaine comme la vôtre, où il y a archevêché, chanoines, séminaires, les œuvres du Docteur Séraphique ne se trouvent nulle part ? Voilà l’effet de l’expulsion des moines. Si vous aviez des Cordeliers,’ soyez sûr qu’elles ne manqueraient pas dans leur bibliothèque.

Je suis chargé de vous annoncer une grande nouvelle, qui consolera sans doute votre amitié comme la mienne. X. entre mercredi prochain chez les Pères Bénédictins de Paris. Depuis longtemps, vous le savez peut-être, il entretenait ce pieux dessein. Il a recouvré sa liberté, et il ne la prend que pour aller t’immoler à Dieu dans le cloître. Il y trouvera la paix dont il a tant besoin. Je suis heureux de le voir sortir de cette vie âpre ci vulgaire pour laquelle il n’était pas fait. Cette âme excellente s’ouvrira sous l’influence de la prière, et produira quelque jour des fruits dont nous profiterons. Dès à présent, il me semble que pour nous, restés dans le monde, c’est un grand secours, que les vœux de tant d’amis engagés dans une vocation plus sainte. Beaucoup ont été bénis dans cette génération dont nous sommes. Si nous y songeons bien, elle