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ANNÉE 1842


VII
A M. L.
Paris, 9 mars 1843

Mon cher ami, Vous devez me trouver bien coupable. Après tant de projets de travail concertés ensemble, après tant. de bons entretiens échanges, mon silence de deux mois peut vous paraître inexcusable. Il le serait en effet, si deux grands travaux, l’un pour le Correspondant[1] , l’autre pour les Annales de la Propagation de la Foi[2], n’avaient rempli toutes mes heures et vous savez que mes devoirs ne m’en laissent pas beaucoup. Je viens d’achever six semaines des plus laborieuses que j’aie passées en ma vie ; me refusant toute distraction, et prenant sur mes nuits. Vous savez combien j’ai la composition difficile, et j’ai besoin plus que jamais de ne pas laisser rouiller ma plume elle devient comme une vieille ra-

  1. Le Correspondant. De la Tradition littéraire en Italie, t.I, p.199.
  2. Annales de la Propagation de la Foi, t. XV, p.169.