Mon cher ami,
Si j’ai laissé quelque temps sans réponse votre dernière et bonne lettre, ce n’est ni paresse ni maladie c’est au contraire que, me portant mieux, j’avais voulu reprendre le travail et terminer pour le Correspondant quelques études sur les Poëtes franciscains.[1] Il me tardait cependant de vous dire combien la persévérance de votre amitié me touche, et combien il m’est doux de renouer au moins de temps à autre des entretiens où j’ai toujours trouvé tant d’édification et de plaisir. Surtout, je voulais vous complimenter pour l’heureux succès de cette grande affaire qui honore votre carrière publique, et qui fait la joie du catholicisme. En fondant une seconde église à Genève, vous passez de l’état de religion tolérée à celui de communion
- ↑ Œuvres compètes d'Ozanam, t. V.