quet, vicaire général, nous ont au-contraire exprimé leur vif regret de voir finir ce journal qu’ils croyaient, nécessaire à la défense de la religion. Des raisons de délicatesse ne nous ont pas permis de dire quelles hautes sympathies nous trouvions dans’une partie de l’épiscopat ; mais, si je croyais pouvoir me tromper en politique, je ne craignais pas d’errer en religion, quand nous avions de notre côté des hommes tels que l’abbé Maret, l’abbé Gerbet, le Père Lacordaire, qui en cessant de collaborer n’a jamais cessé de nous encourager de ses vœux et de nous aider de ses conseils. La vérité est, cher ami, que la divine providence ne nous a pas encore livré le secret de cette formidable année 1848, que les meilleurs esprits peuvent s’y perdre, et que le parti le plus sage entre chrétiens est de ne pas se haïr pour des questions si controversables.
Comme donc vous ne me haïssez pas, j’oserai vous demander un service d’ami. Vous allez recevoir un volume intitulé la Civilisation chrétienne chez les Francs, qui n’a rien qui touche à nos dissentiments politiques ; il représente pour moi plusieurs années de travail : cependant il a le malheur d’arriver dans un moment bien mauvais, au milieu des préoccupations et des orages. Il est perdu si l’amitié ne le sauve pas.
Indépendamment de l’intérêt que j’ai à la propagation de mon livre, vous comprenez combien il m’est doux qu’à Lyon où j’ai tant d’amis, où tant