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XXXV
AM.L.
Paris, 12 avril 1848.

Mon cher ami,

Quand vous ne m’auriez pas écrit, je me serais fait un devoir et un plaisir de répondre à votre excellente circulaire. Je n’en ferai peut-être pas l’éloge, mais j’en exprimerai sincèrement mon opinion, en vous déclarant que j’y retrouve sous une forme plus précise et plus satisfaisante tous mes sentiments, toutes mes pensées la république dont je ne veux pas, et celle que je veux. Je vous trouve dans une parfaite mesure de sagesse et de hardiesse, ferme sur tous les points. qu’il est impossible d’abandonner, courageusement résolu à toutes les réformes nécessaires. Vous me faites regretter de ne pas appartenir à votre département pour vous donner mon suffrage et celui de mes amis. J’espère beaucoup de votre candidature mais, quel qu’en soit le succès, laissez-moi vous louer, mon. cher ami, du courage qui vous a fait