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cond article ne vous ait beaucoup moins satisfait que le premier mais il était nécessaire pour arriver au troisième, qui sera non le meilleur, mais le plus intéressant, sur le Bienheureux Jacopone dé Todi. Vous voyez que je n’abandonne pas le Correspondant, malgré les dissidences que je vous ai exprimées sur les affaires d’Italie. Cependant n’allez pas croire que je sois devenu Giobertiste, comme le disent quelques personnes contrariées de ne pas me voir partager leurs alarmes. J’honore les grands services philosophiques rendus par Gioberti, mais je déplore son dernier livre ; je pense, comme on l’a si bien dit, que c’est un crime contre la liberté de vouloir inaugurer son règne par des proscriptions. Seulement je persiste à tout espérer de la sainteté, de la haute intelligence, du grand caractère de Pie IX, et à remercier Dieu de nous avoir donné le plus grand pape peut être que le monde ait vu depuis six cents ans. J’ai admiré comme vous le beau discours de M. de Montalembert, tout en regrettant qu’il s’engageât et nous engageât peut-être plus qu’il n’aurait voulu sous les drapeaux du ministère, et qu’il rompît trop durement, sans distinction et sans réserve, avec toutes les fractions de l’opposition libérale. Après que je vous ai tant parlé de moi, vous m’en voudriez si je, ne vous disais rien de ma famille. Madame Ozanam, qui est toujours de moitié avec moi, surtout quand il s’agit de vous, et qui