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nement français, il y avait la chaleureuse adhésion de la France, de la France chrétienne, et que le souverain pontife pouvait compter sur d’autres sympathies que celles des radicaux et des mécréants. On a loué mon idée, qui était aussi celle de plusieurs. Mais, si on ne l’a pas mise à exécution, ne serait-ce point dans la crainte de nuire, par une sorte de concurrence, au pétitionnement pour la liberté d’enseignement ? Et comment se faisait-il, par exemple, que le Correspondant, qui a eu, qui possède encore des amis à Rome, qui est en mesure, de se faire parfaitement renseigner, n’ait pas encore publié un travail sérieux sur les événements qui vont peut-être marquer notre siècle d’un signe aussi mémorable que le siècle où les papes, désespérant entre des restes de la société antique, abandonnèrent Byzance et se tournèrent vers Charles Martel et ses Francs ? Pardonnez ce qu’il y a peut-être de trop vif dans mes mécontentements. Mais je suis encore tout ému d’avoir vu, d’avoir entretenu, d’avoir approché pendant trois mois ce grand et saint homme, dont nous ne sommes pas dignes, puisque nous ne savons pas le juger  !

Vous recevrez avec cette lettre un exemplaire d’un livre sur les Germains[1], que j’ai eu le tort

  1. Les Germains avant le christianisme. Œuvres complètes d’Ozanam,t.III.