Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 11.djvu/207

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sent bien cependant qu’elles arment une main amie, et qu’en brisant l’idole, vous cherchez à retrouver, à toucher le cœur chrétien qui battait naguère dans sa poitrine ! N’ajouterez-vous point quelque chose à ce travail, un des, meilleurs, si je ne me trompe, qui soient sortis de votre plume, et n’en ferez-vous point un livre, que nous voudrions tous avoir, dont nous serons heureux, dont nous avons besoin ? Car vous avez beau dire, le christianisme, qui peut se passer de tout comme Dieu lui-même, veut aussi comme Dieu être servi, représenté par des hommes. Cela est si vrai, que la Providence ne l’en a jamais laissé manquer, ne fût-ce que pour la consolation des faibles dans la foi, et pour soutenir ces esprits pusillanimes qui ont besoin d’être fiers de leur religion pour en être convaincus. Toutes les défections son rachetées par des vocations, saint Cyprien répare la chute de Tertullien, et tous les scandales des apostasies contemporaines ne s’effacent-ils pas devant l’astre naissant de Pie IX ? Il ne fallait pas moins que vos articles, applaudis, comme on a dû vous le dire, dans des rangs bien différents des nôtres. Il fallait cette verve et cet éclat pour relever un peu le Correspondant, qui languit bien depuis quelques mois. En revenant de Rome où tout est si grand, dans un moment où il semblerait facile aux catholiques, soutenus. par l’admiration du monde pour leur pontife, de reprendre une haute position, j’ai été