sivement tout ce qu’il y a d’hommes influents, capables d’exercer quelque ascendant, sur l’opinion publique : M. Orioli, professeur célèbre autrefois exilé ; M. le marquis d’Azeglio, gendre de Manzoni. Chaque discours était salué de nombreuses acclamations que nous entendions du haut du Colisée, où nous étions allés pour considérer un spectacle si nouveau. Du reste tout le monde s’accordait, a louer le Pape, qui était assez sur de son peuple pour pouvoir permettre sans danger une réunion dont tant d’autres gouvernements auraient eu peur.
Les esprits étaient, ainsi préparés quand, jeudi matin, se répandit une nouvelle aussi importante qu’inattendue. Le Pape, par une circulaire du cardirial Gizzi, venait d’ordonner que chaque province envoyât le nom de trois citoyens notables, parmi lesquels le gouvernement en choisirait, un pour venir à Rome représenter la province d’une manière permanente et donner toutes les informations nécessaires pour une complète réforme des institutions municipales. Nous ne savions rien de cet acte qui occupait toute la ville, et nous ne cessions de regretter la seule chose qui manquât, pour compléter notre séjour, nous aurions voulu être témoins de quelqu’une de ces belles ovations populaires dont t nous avions entendu si souvent parler. Il en coûtait. beaucoup à Amélie de partir sans avoir revu encore une fois le Pape et sans emporter une dernière bé-