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LETTRES DE FRÉDÉRIC OZANAM

NOTES DE VOYAGE
NARNI, TERNI, ASSISE.
Avril 1847

À quelque distance de Civita-Castellana, dans les premières gorges de l’Apennin, la route serpente le long d’une vallée étroite et profonde où coule la Nera ; tout à coup la vallée s’ouvre, les montagnes s’écartent à droite et à gauche et forment un admirable bassin. Au point même où le chemin tourne et démasque ce paysage inattendu, s’élève, bâtie sur le rocher, la vieille ville de Narni, avec ses constructions pittoresques, sa place publique et son palais communal qui ont bien le caractère italien, et sa cathédrale où tout respire l’antiquité. J’y remarque les deux ambons en forme de chaires placés comme à Ara Cœli au pied des deux colonnes de la grande nef les plus rapprochées du choeur, et une confession au-dessous