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XXVI
A M.L'ABBÉ OZANAM
Rome, 17 février 1847

Mon cher Alphonse,

J’ai bien besoin que tu prennes ma défense contre les mauvaises langues qui doivent accuser ma paresse et mon silence. Je te prie de m’excuser auprès de tous ceux à qui je n’écris pas. Je voudrais aussi que Charles passât chez M. Ampère pour demander de ses nouvelles, de celles de M. Ballanche et de madame Récamier, en ajoutant que j’écrirai dans quelques jours et que je suis bien honteux de ne l’avoir pas fait. La vérité est qu’ à Florence mon temps a été entièrement pris par mes recherches dans les bibliothèques. Depuis que je suis ici, je me suis fait un scrupule de conscience de rien écrire avant d’avoir fini mon interminable préface, laquelle touche à sa fin. Mais quelques jours après mon arrivée j’ai été pris d’un malaise nerveux sans éprouver cependant aucun symptôme alarmant, ni rien qui ressemblât aux accès de fièvre de cet été.