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former une réunion d’amis travaillant ensemble à l’édifice de la science, sous l’étendard de la pensée catholique. Cette idée était restée longtemps stérile; seulement un ami m’avait ouvert la porte d’une réunion littéraire très-peu nombreuse, dernier débris de l’ancienne société des bonnes études, mais dont les habitudes peu scientifiques ne laissaient presque pas de place à la philosophie et aux investigations sérieuses. Une étroite enceinte nous rassemblait ;à peine quinze membres étaient fidèles à ce rendez-vous studieux, à peine les hautes questions de l’avenir et du passé osaient-elles s’y produire. Aujourd’hui, grâce au zèle de quelques-uns des anciens membres, cette société a grandi d’une merveilleuse manière ; elle compte soixante personnes dont plusieurs portent des noms qui ne manquent pas de célébrité. De nombreux auditeurs assistent aux séances, et le vaste local est encombré. Nous avons cru devoir mettre des conditions assez sévères pour l’admission des candidats, et cependant les candidatures se multiplient, et nous nous sommes recrutés de jeunes hommes d’un talent supérieur. Les uns, voyageurs précoces, ont visité plusieurs parties de l’Europe, et l’un même a fait le tour du monde ; il en est qui ont approfondi les théories de l’art, d’autres qui ont sondé les problèmes d’économie politique. Le plus grand nombre se livre à l’étude de l’histoire, quelques-.